LA VIE ECONOMIQUE : artisans et boutiquiers

Quelles étaient les autres activités des Volubilitains?

règle et compas en relief (maison au Compas)
four de potier
façade de boutique

Outre les activités liées à la culture et à la transformation des produits agricoles, l’artisanat devait être actif dans cette cité de plusieurs milliers d’habitants. Il est le plus souvent impossible d’attribuer une fonction précise aux multiples locaux et boutiques de Volubilis. Mais les nombreux objets exhumés lors des fouilles permettent d’identifier certaines activités artisanales. En premier lieu, le travail de la pierre a occupé plusieurs générations d’ouvriers plus ou moins qualifiés. De nombreux corps de métiers étaient mobilisés pour la construction des monuments et des maisons: manoeuvres, carriers, tailleurs de pierre, maçons, charpentiers, architectes, par exemple. La décoration faisait aussi intervenir des plâtriers et sculpteurs, des marbriers, des mosaïstes, des peintres, et verriers.

Les potiers et céramistes fabriquaient les amphores, la vaisselle quotidienne, les briques et les tuiles. Les outils, les pièces de harnachement et de chars, les armes, les chaudières, les ustensiles de cuisine, les statuettes, sortaient des ateliers des forgerons, ferronniers et bronziers. Les tisserands nous ont laissé quelques-uns de leurs instruments (fuseaux, poids de plomb). L’élevage fournissait le cuir des cordonniers et savetiers. Tanneurs et teinturiers devaient s’activer au bord de l’oued, non loin des potiers.

seuil de boutique rainuré

Près de 120 boutiques d’une vingtaine de m² en moyenne s’alignaient en façade de maison, le long des voies passantes. Elles encadraient la porte principale, le plus souvent sans communication directe avec le reste de la maison. Elles se reconnaissent à leur forme rectangulaire, à leur seuil de calcaire rainuré qui permettait de fixer les volets de bois coulissants. Les techniques artisanales n’étaient pas toutes importées. Les artisans de Volubilis disposaient sans doute d’un savoir-faire local, qui était rendu nécessaire par la situation marginale de la ville dans son aire provinciale et dans l’espace impérial.