visite virtuelle/ 10: l’arc de triomphe de Caracalla

Vous pouvez maintenant observer plus attentivement l’arc de triomphe. Au début des fouilles, c’était le seul monument avec la basilique qui émergeât des ruines. L’arche s’était effondrée à la suite du tremblement de terre de Lisbonne, en 1755. Sa restitution, réalisée entre 1930 et 1934, ne rend pas totalement compte de son aspect d’origine. Certains éléments de décoration (trophées d’armes par exemple) sont encore visibles au sol, à quelques mètres au Nord. L’arc était aussi surmonté d’un deuxième étage, absent de la restauration. Selon l’inscription qui a été replacée à son sommet, il était couronné par les statues de bronze de l’empereur Caracalla et de sa mère, conduisant tous deux un char triomphal à six chevaux. Cette inscription a livré la date de sa construction (216-217). Il semble que les Volubilitains aient voulu ainsi remercier l’empereur d’une remise d’impôts.

Construit tardivement, l’arc ne se situe pas dans l’axe du decumanus maximus qui lui est antérieur. Sa conception reste cependant conforme à l’art triomphal romain du IIe siècle: il présente une arche voûtée encadrée de deux piédroits. Les deux niches placées dans ces piédroits devaient abriter une statue de divinité, aux pieds de laquelle jaillissait un jet d’eau recueilli dans un bassin. Certains détails révèlent cependant une influence locale. Ainsi la représentation des Quatre Saisons dans des médaillons, plutôt inhabituelle. Mais il s’agit bien d’un monument de l’art officiel, destiné à magnifier la toute-puissance de Rome et de son empereur aux yeux des populations maures.