Quels ont été les effets des conquêtes arabes sur la cité?
Rabedis: Ces Espagnols, rescapés du massacre du Faubourg (Rabed) orchestré à Cordoue par El Hakam, auraient d’abord été chassés du Saïs par les tribus berbères avant de se réfugier à Volubilis.
Un nouveau tournant de l’histoire de la ville s’amorce au VIIe siècle, avec l’arrivée des premiers conquérants arabes. Volubilis, redevenue Oulili sous la plume des chroniqueurs, accueille en 789 Idris, un Oriental fuyant les persécutions abbassides. Ce descendant d’Ali (gendre du prophète Mohammed) est proclamé souverain par les Aouraba. Il semble que cette tribu se soit réfugiée dans la région après la défaite de Mems (688) subie devant les troupes arabes. Volubilis devient alors le berceau de la première dynastie marocaine, sous le nom arabe de Oualila. Cette nouvelle dénomination semble avoir désigné à la fois l’antique Volubilis et le monastère fortifié de Moulay Idris tout proche. Le fils d’Idris, proclamé à son tour souverain, aurait résidé un temps dans la cité avant de créer sa propre capitale à Fès. En 818, des Andalous (les Rabedis) se seraient installés dans un nouveau quartier en bordure de l’oued Khoumane, hors de l’enceinte primitive, et à proximité de thermes construits à la même époque. Les témoins archéologiques de l’occupation islamique sont peu nombreux. Associés aux vestiges tardifs, ils ont aussi été négligés par les premières fouilles. Il s’agit surtout de nécropoles situées à l’extérieur de l’enceinte tardive, dans les anciens quartiers romains tombés en ruines depuis longtemps.
Les sépultures en pleine terre contiennent des squelettes couchés sur le côté droit, la tête au sud-ouest et dirigée à l’est, conformément aux traditions de l’islam. Quant à l’habitat, il est assez difficile de le distinguer de celui de l’époque tardive, les techniques de remploi ayant été abondamment utilisées durant plusieurs siècles.
La présence des Rabedis semble attestée jusqu’au XIe siècle. Après cette date, le site a peut-être été encore occupé, sous des formes qui nous restent inconnues. C’est dans l’imaginaire des populations locales que le site a survécu jusqu’à nos jours sous le nom de Ksar Pharaoun, le Château du Pharaon !
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carte des étapes d’occupation du site (PDF 50 ko)